Le métier :
L’Assistant de service social mène des interventions dans le cadre d’un mandat ou de missions institutionnelles. Ce mandat ou cette mission peuvent être prononcés dans des situations très différentes. Face à la diversité des situations à laquelle est confronté l’assistant de service social, la première approche du métier est un moment d’écoute. L’analogie entre l’assistant social et le médecin généraliste est relativement opérante en ce sens que les missions de l’Assistant de service social se déclinent selon une méthode de : Diagnostic, mise en place de solutions, suivi et accompagnement, évaluation du rétablissement dans la vie de la personne bénéficiaire de ses services.
Une des conditions d’exercice du métier d’Assistant de service social est donc la création d’une relation de confiance et l’inscription du travail avec la personne accompagnée dans la durée. L’Assistant de service social peut intervenir dans des situations d’urgence mais ne se désengage, en principe et si le processus fonctionne correctement, que lorsque la situation est stabilisée pour la personne accompagnée.
Grace à ses connaissance, l’Assistant de service social accompagne les personnes bénéficiaires dans leurs démarches administratives (demande d’aide, recherche d’un emploi…) et peut les réorienter vers d’autres professionnels du social pour un accompagnement plus spécifique. L’Assistant de service social intervient avec l’usager et non pas à sa place. En d’autres mots, le métier d’Assistant de service social est un métier central, charnière et un métier pivot de l’aide sociale. Central car c’est souvent le premier professionnel qui accompagne une personne ou un groupe faisant face à une difficulté. Charnière en ce sens que le travail de l’Assistant de service social peut être à l’origine et déterminer tout le travail de réinsertion sociale, professionnelle, de rétablissement psychologique… de l’usager. Et pivot enfin de par sa polyvalence et sa capacité à travailler en synergie avec les autres professionnels du secteur du médico-social, de maintenir le suivi en réorientant l’usager vers des spécialistes, tout en ayant déjà commencé le processus d’accompagnement sur les aspects nécessaires.
Conditions d’accès à l’emploi :
3 ans pour préparer le DEASS (diplôme d'État d'assistant de service social).
Idées reçues :
| Idées reçues | Déconstruction |
|---|---|
| L’Assistant de service social ne fait que distribuer de l’argent aux assistés. | Deux éléments à déconstruire. D’abord, l’assistant social ne distribue pas d’argent. Comme nous l'avons vu, l'assistant social peut orienter l'usager vers des aides et des prestations auxquelles il a droit mais n'est pas en charge de l'allocation des aides. Ensuite, le public auquel est confronté l'assistant social est très varié et n'est aucunement réductible aux personnes ancrées dans les systèmes d'assistance, l'assistance sociale offerte par l'Assistant de service social peut être très ponctuelle et temporaire et dirigée envers un large panel de publics différents. |
| L’Assistant de service social remplit des documents administratifs toute la journée. | Cette idée reçue n'est pas infondée mais elle est réductrice. L'accompagnement administratif se retrouver dans bien des cas au cœur de l'accompagnement d'un usager. Cependant, les documents administratifs ne sont qu'un support au processus d'accompagnement qui est pensé comme bien plus large. Par exemple, l'Assistant de service social peur remplir un document de demande de prestations sociales et ces prestations servent ensuite à rééquilibrer le budget de l'usager qui peut ainsi sortir d'une situation difficile qui l'a emmené à voir l'Assistant de service social. |
| On ne voit un assistant social qu’une fois lors d’une séance. | Comme nous l'avons vu, le processus d'accompagnement de l'Assistant de service social varie énormément et peut être très temporaire (allant même jusqu'à une intervention d'urgence) ou plus durable. La finalité du processus d'accompagnement est d'ailleurs toujours pensée par rapport à un terme et souvent c'est un long terme. |
| Le métier d’Assistant de service social est voué à être remplacé par des intelligences artificielles. | En compilant les idées reçues, on comprend que l'aide administrative de l'Assistant de service social puisse être fournie par une intelligence artificielle. Mais comme tout métier du social, l'humain est au centre de l'accueil et de l'accompagnement. L'usager ne bénéficie pas d'une simple aide administrative en consultant un assistant social, il bénéficie d'une écoute, d'un projet personnalisé et d'une attention individuelle que seul l'humain peut apporter. |
| Au vue du nombre d’usagers que l’Assistant de service social reçoit, il peut être aigri ou pas accueillant. | Une fois encore, la dimension humaine de tout métier du social déconstruit cette idée reçue. Le métier d'Assistant de service social exige un engagement humain dès le départ qui empêche de traiter un usager qui a besoin d'aide de la même manière qu'un individu qui viendrait actualiser la carte grise de son véhicule. La différence de fond sur les raisons de l'entretien suffit à déconstruire cette idée reçue. |
Les missions :
Environnement de travail :
Lieu de travail : L’assistant de service social peut travailler dans une large variété d’organismes publics (Ministères, Conseils départementaux, Maries…) mais aussi pour des entreprises privées ou des associations. Très concrètement, il peut travailler dans des bureaux avec d’autres professionnels du social et en intervention auprès d’usagers.
Équipe/interactions : L’interprofessionnalité est un élément essentiel du travail de l’assistant social. Il met en lien les usagers qu’il accompagne avec ses collègues spécialisés dans des domaines d’intervention utiles à l’usager. Par le fait même, le dialogue qu’il instaure avec les usagers d’une part et ses collègues d’autres part font d’un l’Assistant de service social un acteur privilégié des dialogues autours de l’accompagnement social.
Métiers en lien :