Dès novembre 2022, la Fédération des acteurs de la solidarité avec plus de 100 associations membres de son réseau, a écrit à la Première Ministre pour lui faire part de des profondes inquiétudes sur un « enracinement » de la pauvreté et une fragilisation des associations déstabilisées par l’inflation. En mars 2023, la FAS documentait précisément l’impact de cette inflation en menant une enquête dans le réseau.
En juin 2023, en pleine crise du logement, des fermetures de places d’hébergement ont été annoncées ainsi qu’une baisse du budget des associations de l’ordre de 10%. Le chômage baisse mais 2,5 millions de personnes restent encore éloignées durablement du marché du travail, le soutien aux structures d’insertion par l’activité économique pour les accompagner reste hésitant pour les prochaines années. Territoire Zéro Chômeurs de Longue Durée subit depuis cet été une baisse importante de ces financements.
Dans ce contexte dégradé, le réseau de la FAS a mobilisé différents leviers d’action pour améliorer la réponse à apporter aux personnes, par le dialogue entre acteurs et avec les pouvoirs publics, par des recours contentieux lorsque les consignes préfectorales mettent à mal le principe d’inconditionnalité et de continuité dans l’hébergement. A la rentrée, la publication du baromètre des « enfants à la rue » avec l’UNICEF et la conférence de presse avec le Collectif des Associations Unies a pointé le triste record de plus de 2 000 enfants à la rue. L’alerte donnée par Les Restos du Cœur a permis (enfin) que cette réalité soit entendue et partagée par les citoyens.
Et pourtant si le pacte des solidarités présenté le 18 septembre par la première ministre comporte des mesures utiles dans l’urgence (arrêt de la baisse des places d’hébergement d’urgence en 2023 et 2024, dégel budgétaire des crédits pour 2023) et dans le prolongement de la précédente stratégie, les réponses du gouvernement ne sont pas à la hauteur de la profonde fragilisation de millions de personnes, des professionnel.les, des bénévoles et des associations.
Voilà pourquoi la FAS vous propose aujourd’hui de franchir une nouvelle étape de la mobilisation. Pour que l’épuisement des personnes, celui des professionnels et des bénévoles, la perte de sens face une gestion versatile de l’urgence, mais aussi les beaux engagements qui sont les vôtres soient vus et entendus par la société toute entière, par le gouvernement, le Parlement et les collectivités locales qui doivent pleinement exercer la responsabilité de ces politiques contre la pauvreté. Nous mobiliser ensemble pour que des réponses soient apportées dans l’urgence et dans la durée pour les personnes et les associations qui les accompagnent dans les rues, les distributions alimentaires, l’hébergement, le logement, le travail, la santé, la culture, dans les transformations écologiques.
Plus d'information sur https://www.federationsolidarite.org/braderie-du-social/
